« Not strong enough » souffre comme tous les titres chantés d’une perte d’identité pour nos amis. On écoute là du Shinedown, comme on écoutera par la suite du Flyleaf… Seul « Bring Them to Light » avec Joe Duplantier (Gojira) échappe à la règle et fait parfaitement écho aux violoncelles. Les deux s’entrechoquent et se livrent une violente joute mais ne relèguent pas les crincrins au second plan. « 2010 » nous colle un beignet dans la gamelle ; Dave Lombardo derrière les fûts allié à l’efficacité et à la gniak de nos trois compères, ça booste terriblement ! « Beautiful », ou l’empreinte « classique » d’Apocalyptica… Superbe pièce, fine, méticuleuse, marquée d’une douce mélancolie…un peu courte néanmoins, quel dommage… On resterait bien à vagabonder sur ce bel air mais nous abordons déjà « Broken Pieces » accompagné de Lacey, chanteuse de Flyleaf. Si la chanson est bonne, je demeure un peu sceptique sur la façon dont se suivent les pistes… C’est le principal reproche que je ferai à cet album ; le tout reste cohérent mais on passe trop facilement d’un univers à un autre, ce qui perd l’auditeur qui aimerait flâner un peu plus longtemps dans ces ambiances bigarrées. (Transition déroutante encore plus visible entre « On the Roftop With Quasimodo » et « Bring Them to Light »).
L’album amorce sa révérence avec l’élégant « Sacra » et conclue avec l’hypnotique « Rage of Poseidon », où dans ses profondeurs abyssales, vous sombrerez avec délectation…Et il ne fait aucun doute que ses sirènes vous appelleront à nouveau…
Je serai au Zenith dimanche 31, au premier rang à furieusement headbanger, parce qu’Apocalyptica, ça envoie du bois sur scène, et ce, quelque soit sa config’, et puis, avouons-le aussi, la « musique classique » a rarement été aussi sexy !